Le plan de relance chinois aura un impact sur les marchés actions
Jean-Jacques LEGENDRE, 01 novembre 2024
Marchés financiers USA Asie
Face à un ralentissement économique persistant, la Chine a récemment annoncé un ambitieux plan de relance destiné à revitaliser sa demande intérieure, captant l'attention des analystes économiques à l'échelle mondiale. Bien qu'il soit courant de le qualifier de timoré ou insuffisant pour faire face aux enjeux actuels, ce plan pourrait influencer les dynamiques boursières, tant pour les actions chinoises que pour celles des entreprises européennes et américaines, qui ont souffert de la baisse de la demande chinoise.
Le gouvernement chinois a présenté cette semaine un ensemble de mesures visant à dynamiser la consommation et à encourager l'octroi de crédit. Parmi ces initiatives, on trouve la recapitalisation des banques, la réduction des taux d'intérêt et la diminution des coûts d’emprunt. Ces mesures visent à renforcer la capacité de prêt des institutions financières et à stimuler la consommation intérieure.
La Chine alloue environ 500 milliards de renminbi (près de 70 milliards de dollars) aux institutions financières pour soutenir le marché des actions, et un fonds supplémentaire de 300 milliards de renminbi (42 milliards de dollars) sera disponible pour faciliter les rachats d'actions. Cette stratégie vise à stabiliser la Bourse chinoise sans accorder une priorité majeure aux consommateurs individuels.
Les répercussions sur l'industrie européenne, bien que difficiles à prédire, pourraient être variées. Ce plan, bien qu'axé sur le marché intérieur, pourrait également influencer les échanges mondiaux. Le secteur du luxe, historiquement bénéficiaire de la demande chinoise, pourrait ne pas tirer autant parti de cette relance, car les aides se concentrent principalement sur les ménages les plus modestes. En revanche, les producteurs de biens de consommation courante pourraient en bénéficier davantage, les subventions visant à encourager l'achat de produits de première nécessité.
En recentrant ses efforts sur la demande intérieure, la Chine pourrait également atténuer sa concurrence sur les marchés étrangers, offrant ainsi un certain répit aux exportations européennes, en particulier dans les secteurs exposés à la compétition chinoise.
Les marchés financiers ont réagi de manière mitigée à ce plan. Si la réponse initiale a été positive, le secteur du luxe demeure prudent, craignant que la consommation de biens haut de gamme ne retrouve pas les niveaux observés lors des précédentes reprises économiques. Le secteur industriel, en particulier celui des biens d'équipement, pourrait bénéficier d'un assouplissement monétaire susceptible de stimuler les investissements en Chine. Cependant, la reprise devrait être progressive, les acteurs économiques restant vigilants face aux incertitudes de la conjoncture.
Concernant les matières premières, les marchés demeurent attentifs. Les réserves stratégiques de la Chine pourraient ralentir l'impact de la relance sur les prix. De plus, l'engagement du pays vers les énergies renouvelables et les véhicules électriques pourrait restreindre la demande de pétrole, augmentant ainsi l'incertitude dans ce secteur.
Face aux tensions croissantes avec les États-Unis et aux élections américaines à venir, la Chine semble adopter une approche mesurée pour éviter une escalade des relations commerciales. Cette stratégie pourrait expliquer la nature prudente de son plan de relance, qui met davantage l'accent sur la Bourse domestique que sur une large relance de la consommation.
L'absence de soutien direct aux ménages pourrait freiner l'efficacité de ce plan. Depuis l'effondrement du marché immobilier, de nombreux ménages préfèrent sécuriser leurs économies ou investir dans des actifs refuges comme l'or, ce qui pourrait limiter la consommation intérieure et réduire l'effet multiplicateur espéré.
Les actions chinoises affichent actuellement des valorisations inférieures à celles des autres marchés mondiaux, ce qui attire les investisseurs à la recherche de valeurs bon marché. Bien que certains indices chinois aient enregistré des gains de 10 à 15 % cette année, ils restent loin derrière les valorisations des autres marchés. Cela pourrait créer des opportunités pour les investisseurs.
Dans un contexte de régulation accrue, le secteur technologique chinois pourrait également bénéficier d'un regain de dynamisme grâce à des aides ciblées. Le gouvernement semble déterminé à soutenir les entreprises privées du secteur, en particulier celles ayant souffert de récentes restrictions.
En somme, le plan de relance chinois ouvre des perspectives intéressantes et des opportunités pour les investisseurs, en particulier dans les segments sous-évalués et les secteurs privés. Cependant, le marché semble pour l'instant passer à côté de ces opportunités.
Face à un ralentissement économique persistant, la Chine a récemment annoncé un ambitieux plan de relance destiné à revitaliser sa demande intérieure, captant l'attention des analystes économiques à l'échelle mondiale. Bien qu'il soit courant de le qualifier de timoré ou insuffisant pour faire face aux enjeux actuels, ce plan pourrait influencer les dynamiques boursières, tant pour les actions chinoises que pour celles des entreprises européennes et américaines, qui ont souffert de la baisse de la demande chinoise.
Le gouvernement chinois a présenté cette semaine un ensemble de mesures visant à dynamiser la consommation et à encourager l'octroi de crédit. Parmi ces initiatives, on trouve la recapitalisation des banques, la réduction des taux d'intérêt et la diminution des coûts d’emprunt. Ces mesures visent à renforcer la capacité de prêt des institutions financières et à stimuler la consommation intérieure.
La Chine alloue environ 500 milliards de renminbi (près de 70 milliards de dollars) aux institutions financières pour soutenir le marché des actions, et un fonds supplémentaire de 300 milliards de renminbi (42 milliards de dollars) sera disponible pour faciliter les rachats d'actions. Cette stratégie vise à stabiliser la Bourse chinoise sans accorder une priorité majeure aux consommateurs individuels.
Les répercussions sur l'industrie européenne, bien que difficiles à prédire, pourraient être variées. Ce plan, bien qu'axé sur le marché intérieur, pourrait également influencer les échanges mondiaux. Le secteur du luxe, historiquement bénéficiaire de la demande chinoise, pourrait ne pas tirer autant parti de cette relance, car les aides se concentrent principalement sur les ménages les plus modestes. En revanche, les producteurs de biens de consommation courante pourraient en bénéficier davantage, les subventions visant à encourager l'achat de produits de première nécessité.
En recentrant ses efforts sur la demande intérieure, la Chine pourrait également atténuer sa concurrence sur les marchés étrangers, offrant ainsi un certain répit aux exportations européennes, en particulier dans les secteurs exposés à la compétition chinoise.
Les marchés financiers ont réagi de manière mitigée à ce plan. Si la réponse initiale a été positive, le secteur du luxe demeure prudent, craignant que la consommation de biens haut de gamme ne retrouve pas les niveaux observés lors des précédentes reprises économiques. Le secteur industriel, en particulier celui des biens d'équipement, pourrait bénéficier d'un assouplissement monétaire susceptible de stimuler les investissements en Chine. Cependant, la reprise devrait être progressive, les acteurs économiques restant vigilants face aux incertitudes de la conjoncture.
Concernant les matières premières, les marchés demeurent attentifs. Les réserves stratégiques de la Chine pourraient ralentir l'impact de la relance sur les prix. De plus, l'engagement du pays vers les énergies renouvelables et les véhicules électriques pourrait restreindre la demande de pétrole, augmentant ainsi l'incertitude dans ce secteur.
Face aux tensions croissantes avec les États-Unis et aux élections américaines à venir, la Chine semble adopter une approche mesurée pour éviter une escalade des relations commerciales. Cette stratégie pourrait expliquer la nature prudente de son plan de relance, qui met davantage l'accent sur la Bourse domestique que sur une large relance de la consommation.
L'absence de soutien direct aux ménages pourrait freiner l'efficacité de ce plan. Depuis l'effondrement du marché immobilier, de nombreux ménages préfèrent sécuriser leurs économies ou investir dans des actifs refuges comme l'or, ce qui pourrait limiter la consommation intérieure et réduire l'effet multiplicateur espéré.
Les actions chinoises affichent actuellement des valorisations inférieures à celles des autres marchés mondiaux, ce qui attire les investisseurs à la recherche de valeurs bon marché. Bien que certains indices chinois aient enregistré des gains de 10 à 15 % cette année, ils restent loin derrière les valorisations des autres marchés. Cela pourrait créer des opportunités pour les investisseurs.
Dans un contexte de régulation accrue, le secteur technologique chinois pourrait également bénéficier d'un regain de dynamisme grâce à des aides ciblées. Le gouvernement semble déterminé à soutenir les entreprises privées du secteur, en particulier celles ayant souffert de récentes restrictions.
En somme, le plan de relance chinois ouvre des perspectives intéressantes et des opportunités pour les investisseurs, en particulier dans les segments sous-évalués et les secteurs privés. Cependant, le marché semble pour l'instant passer à côté de ces opportunités.
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