Les marchés financiers américains ont été secoués hier par des données économiques en apparence contradictoires, qui, après bien des soubresauts, ont finalement suscité une nouvelle dose d'optimisme chez les investisseurs, en renforçant l'idée que l'économie américaine, pourrait finalement maintenir son "atterrissage en douceur", avec une inflation sous contrôle, grâce à la modération salariale outre-Atlantique.

Les chiffres du mois de septembre du rapport mensuel sur l'emploi du département du Travail publié hier ont révélé la création de 336 000 emplois non agricoles, dépassant de loin les prévisions des économistes qui tablaient sur seulement 170 000 emplois. De plus, les chiffres d'août ont été révisés à la hausse, apportant initialement une dose de stress supplémentaire.

Cependant, ce qui a finalement captivé les investisseurs, c'est la modération des salaires. Malgré la robustesse du marché de l'emploi, la hausse des salaires s'est stabilisée, avec une augmentation de seulement 0,2% en septembre. Sur une base annuelle, la progression des salaires est restée à 4,2%, en deçà des attentes qui tablaient sur 4,3%. Cette donnée a été interprétée de manière surprenante par les investisseurs.

Le raisonnement qui a finalement prévalu est que cette modération des salaires pourrait être le signe d'un atterrissage en douceur pour l'économie américaine. En d'autres termes, la croissance économique ralentirait légèrement tout en maintenant une inflation maîtrisée. Cette interprétation a renforcé leur confiance et les a incités à adopter une attitude plus optimiste sur les marchés.

Cette évolution a suscité un regain d'optimisme sur les marchés financiers. En fin de journée, le Dow Jones a gagné 0,87%, le Nasdaq a augmenté de 1,60% et le S&P 500 a progressé de 1,18%. Les investisseurs ont désormais l'espoir que la Fed renonce à une politique monétaire trop agressive qui pourrait briser la croissance économique.

En somme, cette journée mouvementée sur les marchés a parfaitement illustré l’état d’esprit dans lequel se trouve les investisseurs et la volatilité qui devrait prévaloir sur les marchés dans les semaines qui viennent.